Je m’appelle Papoose et je suis une
fée. Oui, je sais avec mes plumes et mes peintures de guerre, on ne dirait pas.
Je suis née dans les grandes plaines d’Amérique du nord dans la tribu des Yakapa,
une branche oubliée des Sioux pas très renommée pour sa bravoure. A tous les
problèmes rencontrés, la réponse était « y a qu’à pas faire ci, y’a qu’à
pas faire ça ». Comment s’étonner que nous ayons presque tous disparus,
bref…
Si vous pensez que PAPOOSE
signifie « enfant », vous vous mettez le doigt dans l’œil. C’est
beaucoup plus vicieux que ça puisqu’il s’agit d’un acronyme qui signifie dans
votre langue « pet… » Non, en fait débrouillez-vous. Si vous trouvez
vous aurez droit à mon admiration éternelle, ce qui n’est déjà pas si mal.
J’ai vécu avec mon peuple en
nomade les premières années de ma vie. Comme je n’étais douée ni pour la
chasse, ni pour la cueillette, ni pour tenir un tipi, ni pour guerroyer, le
chef a commencé à se mettre en tête de me faire faire des études. Et puis ils
ont découvert que je pouvais entrer en communication avec des êtres bizarres.
Comme tous les jeunes, je sortais la nuit mais ce n’était pas pour aller
m’éclater, mais pour rencontrer des…comment pourrait-on les appeler ? Des
créatures fantastiques, mouais, c’est ce qui se rapproche le plus de la
réalité. D’ailleurs il se peut que mon propre père ait été un puckwoodgenie, un
lutin bien de chez nous accroc aux citrouilles, mais je n’ai aucune preuve.
Les miens ont commencé à trouver
que j’étais bizarre, alors ils m’ont envoyé au loin. J’ai fait ERASMUS dans de
nombreuses forêts féeriques à la suite de quoi j’ai passé mon brevet de fée
puis mon master option bizarrologie (sorte d’anthropologie adaptée aux
créatures). Je ne suis ni une mauvaise, ni une bonne fée. Ça dépend franchement
de mon humeur. D’ailleurs comme Hulk qui devient un monstre tout vert quand on
le met de travers, mes peintures de guerre apparaissent sans crier gare quand
quelqu’un me met en rogne. Pour la discrétion, vous repasserez. J’ai donc fait
un stage de gestion de la colère, le hic, c’est que je l’ai fait avec un troll
et que les résultats ont été mitigés. Mais, bon, en tant que fée, je ne peux
pas me permettre de piquer des crises à tout bout de champ, il fallait bien que
j’essaye quelque chose. Et puis une copine Pillywigins a fait une incantation
pour trouver ce qui pourrait inverser la malédiction (parce que je suis sûre
que c’en est une !). Elle a décrété que si j’avais une coccinelle sur moi
ou à proximité, ça pourrait limiter les dégâts. Pourquoi pas, je n’ai rien à
perdre ! Voilà pourquoi j’en ai toujours une à proximité.
Toujours est-il que j’ai beaucoup
voyagé et fait pas mal de rencontres. J’ai murmuré à l’oreille des licornes
(faut faire gaffe à la corne), J’ai fait du ski avec le Yeti, j’ai bu un coup
de whisky avec Nessi (aka le monstre du Loch Ness), j’ai fait du camping avec
des dragons (pratique pour griller les saucisses) et plein d’autres choses
encore.
Aujourd’hui je travaille sous couverture
en France, dans la région parisienne avec pour objectif d’étudier les créatures
fantastiques des alentours et de recruter des humains susceptibles d’avoir un
vrai potentiel pour devenir fée car notre métier manque de main d’œuvre. Nous
avons besoin de vous ! Je vous testerai de temps en temps sur le blog. Je
vous tiens au courant.
Papoose